Le 17 mars 2016, le Comité syndical votait le plan opérationnel 2016 du SMEL. Un point de situation est fait sur les six premiers mois de l’année et sur les 12 projets qui ont été construits et pour certains déposés, au cours de la même période.
Les faits saillants des six premiers mois du plan d’action 2016
Socle de toutes les opérations de soutien aux professionnels, les réseaux d’observation ont été conduits sans difficulté majeure.
Les mortalités sur les huîtres d’élevage ont débuté en juin et commencent à affecter sérieusement les entreprises de la côte Ouest. Une vigilance particulière est maintenue sur les apparitions de mortalités de moule dans les élevages (à un niveau faible actuellement).
Trois espèces d’intérêt environnemental susceptibles d’impacter les activités conchylicoles, font l’objet d’un suivi particulier pour le compte du Comité Régional de la Conchyliculture :
Les hermelles, ver marin dont l’étude par le SMEL a permis de démontrer l’absence d’impact des cultures marines sur l’évolution de leurs formations récifales.
Les zostères, herbe marine protégée dont la relation avec la conchyliculture est en cours d’évaluation par le SMEL et ses partenaires.
Les lanices, ver marin inscrit à la convention OSPAR (protection des milieux marins de l’Atlantique Nord-Est) dont la relation avec l’élevage de palourde à Chausey, fait l’objet d’une évaluation par le SMEL.
Du côté pêche des homards, les outils de gestion de la pêcherie que sont les cantonnements, sont en cours d’évaluation via une campagne scientifique. D’autre part, le SMEL alimente en données biologiques une réévaluation de l’écocertification de cette espèce actuellement en cours.
La zone de semis de coquille Saint-Jacques, au sud des îles Chausey a été ouverte en fin d’hiver à la pêche professionnelle. Les rendements de pêche ont été comparables à 2015 mais les prix sont à la hausse.
Les travaux sur l’incidence de l’évolution du climat sur la présence des populations naturelles de bulot se sont poursuivis. Le SMEL fournit les données nécessaires à l’écocertification en cours de la pêcherie. D’autre part, le SMEL a fourni des informations permettant d’engager une approche socio-économique de la flottille bulotière conduite par la Cellule Mer de l’université de Nantes.
Dans le champ de l’innovation, le SMEL a réalisé deux prestations de service : l’une pour le port de Calais (évaluation de la toxicité d’anode sacrificielle en aluminium) et l’autre pour la DCNS (impact environnemental de certains procédés antifouling).
Par ailleurs, dans le cadre d’un programme de recherche et développement portant sur des méthodes analytiques, un certain nombre de molécules de pesticide ont été détectées dans la chaire des huîtres, des moules et des éponges par le LABEO et le SMEL et leurs partenaires. Le niveau de communication n’a pas encore été défini.
Chaque mois sur l’Ouest du département de la Manche, plusieurs interventions ont eu lieu sur des échouages de dauphins et de phoques.
Douze projets sur lesquels le SMEL se positionne
Elaborés en partenariat avec plusieurs partenaires régionaux, douze projets sont déposés ou en cours de finalisation.
- Un projet n’a pas abouti :
Il portait sur une diversification des recherches axées sur l’incidence de l’évolution du climat sur la pérennité des populations naturelles de bulot. Malheureusement, cette thématique n’est pas éligible au Fond Européen pour les Affaires Maritimes et la Pêche (FEAMP).
- Un projet est en cours d’instruction :
Il vise à poursuivre les travaux d’évaluation des ressources halieutiques de céphalopodes en Manche. Il est piloté par l’université de Caen (UMR BOREA).Il est actuellement en cours d’instruction au sein du fond européen INTERREG V A.
Partenariat :
- Huit projets ont été déposés ou vont être prochainement déposés auprès de divers financeurs :
Trois projets portent sur la régionalisation des systèmes d’observation halieutique (suivis des stocks et suivi des activités de pêche) ; L’objectif étant d’accentuer et rationaliser les synergies déjà existantes entre le SMEL, le Comité Régional des Pêches Maritimes et IFREMER. Le Fond Européen pour les Affaires Maritimes et la Pêche (FEAMP) a été sollicité – Partenaires : CRPM BN, IFREMER,
Deux projets visant à soutenir les productions marines ont été déposés au FEAMP. Le premier porte sur la récolte et la valorisation des sargasses, algues envahissante des concessions à moules.
Partenariat :
Le second porte sur la création d’un portail halieutique permettant aux professionnels et à toute personne intéressée, d’accéder aisément à l’ensemble des informations disponibles.
Partenariat :
Quatre projets relèvent de la recherche et du développement.
Le premier est axé sur la consolidation et l’application de différentes méthodes d’identification de molécules dans les eaux marines littorales. Une demande de financement auprès du fond européen LIFE est en cours de rédaction
Partenariat :
Le second porte sur l’origine et l’utilisation des matériaux plastiques, tant dans la conchyliculture que dans la pêche. L’objectif étant d’améliorer la durabilité environnementale des produits utilisés. Ce projet a fait l’objet d’une demande de financement auprès de l’ADEME .
Partenariat :
Le troisième projet a pour objectif de mettre en place un outil d’identification phytoplanctonique par imagerie satellitaire. Il s’agit d’un projet transmanche associant des britanniques et des français. Une demande de financement est faite auprès du fond européen INTERREG VA.
Le quatrième et dernier projet a pour ambition de fournir à la conchyliculture un outil lui permettant d’accroitre son inscription dans un développement durable. Il est axé sur l’élaboration d’un protocole de suivi pérenne des habitats marins côtiers et de leur évolution. Ce projet est actuellement en rédaction et l’ INTERREG VA devrait être sollicité.
Partenariat :
D’autres partenaires sont en approche du côté français comme anglais.
- Un projet va débuter très prochainement :
Il a pour objectif de valider scientifiquement et techniquement une technique d’élevage de grenouilles. Ce projet fait l’objet d’une aide financière du Conseil Régional de Normandie – Partenaires : deux entreprises privées.