Soutien de stock et repeuplement de l’ormeau en zone littorale bretonne et normande

Publié le 25 janvier 2022 | Nos travaux |

L’ormeau est une espèce emblématique des côtes bretonnes et normandes. Les mortalités massives des stocks naturels de la fin des années 90 ont provoqué une quasi disparition de l’espèce sur certains secteurs tels que les Iles Chausey. Sur d’autres sites, les populations d’ormeaux sont de retour pour la pêche professionnelle et de loisir.  Toutefois, les populations sont encore loin d’avoir retrouvées leur densité. La réimplantation d’ormeaux pourrait permettre d’accélérer sensiblement les processus de recolonisation mais de telles actions, déjà expérimentées avec beaucoup de réussite sur la coquille Saint Jacques doivent être menées avec beaucoup de vigilance. Le projet OURMEL, soutenu par le programme européen FEAMP (mesure 26) a pour objectif d’apporter des réponses scientifiques. Pour cela quatre partenaires sont impliqués : l’Université de Bretagne Occidentale, l’Ifremer, le Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins de Bretagne, ainsi que le SMEL (Synergie Mer et Littoral).



Tester la faisabilité de réimplantation de l’ormeau en Bretagne et Normandie

L’ormeau est un gastéropode marin dont l’espèce européenne, Haliotis tuberculata, est naturellement présente depuis la Normandie jusqu’en Afrique du Nord. Les stocks d’ormeaux sauvages ont fortement diminué en France suite aux mortalités massives provoquées par la bactérie pathogène Vibrio harveyi, fin des années 90. Depuis, les populations sauvages ont du mal à se reconstituer. Le soutien de stock consiste à augmenter ou maintenir les pêcheries de populations sauvages. Le repeuplement consiste à réimplanter des juvéniles de manière à rétablir des stocks disparus. Ces deux actions pourraient être des opportunités afin de développer l’activité autour de cette espèce emblématique des territoires breton et normand. Cependant, la technique d’implantation de l’ormeau dans le milieu naturel n’est actuellement pas maîtrisée en France. De plus, une mortalité très importante est souvent observée juste après l’implantation dans les pays réalisant le soutien de stock de l’ormeau depuis de nombreuses années (Japon, Australie, Afrique du Sud, …). Il est donc nécessaire de tester la faisabilité de ces techniques à une échelle expérimentale et semi-commerciale en partenariat avec les pêcheurs professionnels, et d’évaluer son intérêt économique avant de lancer un programme de plus grande envergure.

Une réimplantation de plusieurs dizaines de milliers d’ormeaux

Ce projet aura donc pour objectif de mettre au point des procédés innovants d’implantation de jeunes ormeaux produits en écloserie afin de soutenir les stocks existants dans les zones où les ormeaux sont encore présents dans le milieu naturel, et d’implanter des ormeaux dans des zones dépeuplées suite à des épisodes de mortalité. Le projet est construit autour de quatre axes :

1- Mieux comprendre la biologie et le mécanisme d’acclimatation de cette espèce à son environnement afin de réussir l’implantation et de réduire la mortalité post-transfert.

2- Minimiser l’impact du soutien de stock sur les populations sauvages existantes en vérifiant si les ormeaux implantés ne portent pas d’agents pathogènes et si la diversité génétique de ces juvéniles implantés ne risque pas d’altérer celle des populations sauvages.

3- Effectuer des essais d’implantation à échelle semi-commerciale, et évaluer l’intérêt économique

4- Communiquer sur le projet auprès des professionnels (pêcheurs professionnels) et du grand public (pêcheurs plaisanciers)

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