Rechercher et évaluer les polluants émergents.

Publié le 10 novembre 2016 | Les actus |

C’est l’objectif du programme NJORD (2017-2022) pour lequel une demande de financement a été réalisée dans le cadre des aides européennes LIFE Environnement.

Le SMEL, porteur du projet, a fédéré des partenaires régionaux ; le LABEO, l’IFREMER, l’Université de Caen et le Cellule de Suivi du Littoral Normand (CSLN) auxquels s’ajoutent de nombreuses parties prenantes ; l’Agence de l’Eau Seine Normandie (AESN), le Comité Régional des Pêches de Basse Normandie (CRPBN), le Comité Régional de la Conchyliculture Normandie Mer du Nord (CRC), le CNAM-Intechmer, le Groupe d’Études des Cétacés du Cotentin (GECC) ainsi que les conseils départementaux de la Manche du Calvados et de Seine Maritime et le conseil régional de Normandie. Ce dernier encourage en effet les dépôts de candidature en soutenant le montage des dossiers européens souvent très lourds à porter par le biais d’une subvention.

Dans la mythologie nordique, Njörd, Dieu de la Mer, veille sur les hommes et les océans. Le projet LIFE-NJORD a pour ambition de mettre en œuvre une vigie pour suivre la qualité des eaux de mer (polluants émergents).

Depuis une quinzaine d’années, la multiplication des textes d’orientation ou réglementaires concernant la bande côtière converge vers une meilleure appréciation de la qualité du milieu [Directive Cadre sur l’Eau (2000/60/CE), Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin (2008/56/CE), OSPAR]. Des programmes pluridisciplinaires de biomonitoring se sont mis en place en se focalisant sur une caractérisation des contaminants sur des individus d’espèces choisies pour leurs particularités bioécologiques, ou bien sur l’utilisation d’indicateurs prometteurs (tels que les échantillonneurs passifs) mais dont la mise en application reste encore à évaluer en milieu marin. Une optimisation de cette approche alliée à l’évaluation de l’impact des polluants sur le compartiment vivant ainsi que l’identification des sources d’émissions restent nécessaires et complémentaires à la recherche des dispositifs qui permettraient la diminution des émissions dans le milieu aquatique.

Ainsi, ce projet se propose d’étudier et de mettre en œuvre différents outils (chimique, bio-analytique) et méthodes d’investigation (in situ, in vitro) permettant la détection et la mesure de contaminants émergents ainsi que l’évaluation de leur impact sur le milieu aquatique. La mise en œuvre en Normandie dont les côtes contrastées proposent une grande variabilité de réponses (estuaire de la Seine, secteurs industriels et portuaires, zones urbanisées, agriculture variée, zones protégées, région conchylicole et de pêche côtière importante…) permet une démonstration pour le déploiement des résultats de ce projet vers d’autres pays de l’Union Européenne.

Les objectifs principaux du projet LIFE-NJORD consistent à :

1) évaluer la meilleure matrice pour rechercher des contaminants émergents (eau ou biote) en fonction de la problématique,

2) évaluer les effets de ces contaminants et leur accumulation sur des organismes aquatiques d’intérêt écologique et/ou économique,

3) utiliser une approche bio-analytique innovante dans le cadre de recherche de contaminants émergents en milieu marin,

4) mettre en place un réseau pérenne pour la surveillance environnementale à disposition des acteurs locaux et institutionnels.

Plus de 800 dossiers de candidatures ont été déposés auprès des instances européennes, seule une quarantaine de lauréats seront accompagnés par le biais d’un co-financement à hauteur de 60%, le reste provenant de la mise à disposition du personnel par les partenaires et par un co-financement de l’Agence de l’eau Seine Normandie et du conseil Régional Normandie. Une réponse est attendue pour le début 2017.


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