Diversification de l’activité ostréicole par l’élevage de l’oursin

Publié le 11 octobre 2018 | Les actus |
Madame Marta CASTILLA GAVILÁN a soutenu sa thèse de doctorat portant sur la « Diversification de l’activité ostréicole par l’élevage de l’oursin Paracentrotus lividus » en étudiant notamment les modalités socio-techniques dans une entreprise aquacole modèle. La soutenance a eu lieu le vendredi 5 octobre 2018 à l’Université de Nantes. Ce travail fait écho aux études réalisées par le SMEL depuis la fin des années 80 sur les élevages d’oursins en conditions contrôlées.


La diversification des productions aquacoles mono-spécifiques apparaît fondamentale pour assurer la pérennité des entreprises conchylicoles françaises, touchées par une crise depuis 2008. Cette thèse bidisciplinaire est le résultat du suivi et de l’accompagnement scientifique et socio-technique réalisés auprès d’une TPE ostréicole de la Baie de Bourgneuf. Celle-ci ayant diversifié sa production d’huîtres par le co-élevage de l’oursin Paracentrotus lividus, elle rencontrait des problèmes sur le plan biologique, technique et organisationnel, d’où le recours à la recherche. Les objectifs de cet accompagnement étaient (1) d’optimiser la zootechnie de l’oursin en l’adaptant aux ressources disponibles par les professionnels ostréicoles ainsi que (2) d’identifier les appuis et freins à l’acceptabilité de l’activité par les consommateurs et les encadrants de la filière.

 

Des tests sur l’alimentation et le recrutement des larves d’oursin ainsi que sur l’alimentation des adultes ont été réalisés. En parallèle, ont été organisées des rencontres auprès du réseau d’acteurs de la filière conchylicole, dont le SMEL (cf. travaux du SMEL sur l’élevage de l’oursin). Ce réseau a été suivi grâce à la Sociologie de la Traduction pour étudier son rôle dans le déploiement de l’innovation.

Il apparaît que l’oursin est un candidat potentiel pour diversifier l’ostréiculture dans la région et qu’il a une place à prendre sur le marché national. Cependant, des limites au développement d’une filière échinicole ont été trouvées sur le plan socio-économique: les moyens financiers font défaut et le soutien institutionnel nécessaire à la réussite de l’innovation ne peut être déclenché que si les porteurs des projets s’engagent dans des dynamiques collectives.


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