Optimisation de la survie du naissain d’huîtres.

Publié le 22 novembre 2016 | Cultures marines, Nos travaux |
Dans le cadre d’un projet porté par un professionnel, la pratique de l’isolement d’un lot de naissain qualifié a donné satisfaction en termes de gain de survie, comme le préconisent les résultats du CRH (voir bilans CRH de 2012 à 2014). Ce projet a pour objectif de calibrer la zootechnie qui est mise en œuvre, puisque l’accès à cet isolement passe par un élevage en eau profonde. La première étape de validation a été finalisée en 2016.


Une expérimentation à mettre en place…

L’optimisation de la survie de lots de naissain a été étudiée dans le cadre des travaux du CRH, et du SMEL en particulier, depuis 2011. Les résultats obtenus ont permis de proposer un parcours d’élevage qui permet d’augmenter la survie du naissain d’huître creuse dans sa première année d’élevage. Les trois points clefs de cette réussite sont de :

  • disposer d’un lot de naissain qualifié afin de garantir qu’il soit le plus indemne possible par rapport au virus OsHV-1,
  • avoir accès à un site d’élevage reconnu comme suffisamment isolé des zones impactées pour élever ce lot au cours de la période à risque en première année,
  • mettre en œuvre pour la suite, un parcours zootechnique adapté pour la ré-introduction des huîtres en zones contaminées sur parc, en fonction de la croissance.

… et sa mise en application chez un ostréiculteur

Un professionnel normand a initié un projet reposant sur ces principes en ayant accès à un site isolé dans le Calvados à Englesqueville la percée et en appliquant une zootechnie adaptée lui permettant l’élevage de son naissain en eau profonde. Comme le veut la procédure, une période d’expérimentation a été définie, permettant aux équipes du CRC, du SMEL, et du GIP LABEO de soutenir ce projet dans le cadre du CRH (Programme TRANSPRO) en accord avec la DDTM du Calvados.

La première étape de ce programme consistait à répondre aux questions suivantes :

  • Trouver un lot de naissain le plus indemne possible
  • Valider l’isolement du site retenu
  • Valider l’apport de ces pratiques en termes de survie et de croissance.

Des premiers résultats satisfaisants

Un lot de naissain diploïde d’écloserie a été retenu après les phases de qualification (selon la méthode IFREMER et mise en œuvre par le SMEL et le GIP LABEO : analyse qPCR et challenge thermique). Ce lot a été mis en élevage sur le site isolé et sur parc d’élevage impacté à Grandcamp.

Le suivi a montré un différentiel important de survie en faveur du site isolé (Graph. 1). Aucune trace de virus n’a été retrouvée sur les huîtres isolées alors que sur parcs, le pic de mortalité observé coïncidait avec une présence avérée du virus OsHv-1, attestant de la contamination du lot au cours de la période à risque sur ce secteur.

En fin de période à risque, à l’automne, les rendements à la poche étaient supérieurs sur site isolé en comparaison de ceux obtenus sur parc (Graph. 2).

Et après…

Fort de ces premiers résultats très satisfaisants, le suivi du cycle d’élevage se poursuit. Ainsi, en comparaison avec les poches témoin élevées sur parc, les huîtres qui ont subi l’isolement ont été subdivisées en deux parties : une première partie a été mise en élevage sur les parcs et la seconde partie est restée en élevage en eau profonde. Ce suivi de seconde année d’élevage permettra de valider les attendus en termes de survie, de croissance  et qualité de produit.

Pour contacter le correspondant SMEL de cette étude

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