Huîtres : Dispersion larvaire

HLIN_logoLes premiers résultats du suivi HLiN (Huîtres du LIttoral Normand) montrent une colonisation diverse sur les côtes du département de la Manche. La densité d’huîtres « sauvages » est la plus forte sur l’Ouest Cotentin. Mais, il reste à savoir par quels mécanismes biologiques et hydrodynamiques cette colonisation est rendue possible, surtout dans le golfe Normand Breton.

Une colonie d’huîtres importante des falaises de Champeaux jusqu’à Saint Germain sur Ay.

Les premiers résultats du suivi HLiN mis en place en 2011 montrent une population d’huîtres beaucoup plus importante dans la partie Sud de l’Ouest Cotentin, entre les falaises de Champeaux et Saint Germain sur Ay. Si on retrouve des densités plus ou moins importantes le long de cette partie de côte, le point principalement impacté reste Granville, avec des densités pouvant dépasser les 100 individus par mètre-carré. Mais comment ces huîtres arrivent-elles sur nos côtes ?

Les mathématiques pour mieux comprendre le trajet des larves d’huîtres.

Après avoir eu une réflexion similaire sur la provenance des moules de Barfleur (programme DILEMES), le Laboratoire Environnement et Ressources de Port en Bessin (IFREMER) a mis au point un modèle de courantologie appelé NORM couvrant la baie de Seine et le golfe Normand Breton. Le SMEL, accompagné par l’Agence des aires marines protégées, s’est rapproché de l’IFREMER pour travailler sur la dispersion des larves, en partant de plusieurs sites ostréicoles (élevage ou sauvage).

Trajectoires de 2 bouées mis à l'eau en fin d'été 2013 sur la zone ostréicole de Cancale.

Trajectoires de 2 bouées mis à l’eau en fin d’été 2013 sur la zone ostréicole de Cancale.

Un exemple : l’été 2013.

Après une calibration grâce à un suivi des bouées dérivantes, le modèle, qui comprend la courantologie du secteur, les marées et la météorologie subie à une période donnée a permis de fournir les trajectoires possibles sur l’été 2013. Parmi les résultats marquants de cette étude, on voit qu’une ponte issue du secteur ostréicole de Cancale à la date réelle donne une quantité de larves importante après 21 jours de dérive (temps estimé nécessaire avant la fixation du mollusque) autour des falaises de Champeaux. Ce résultat s’est confirmé sur le terrain avec un recrutement important observé durant le suivi HLiN quelques semaines plus tard. Cependant, l’année 2013 ne permet pas de comprendre l’importance de colonisation sur Granville. Il semble nécessaire de reproduire ce travail plusieurs fois afin de cerner la réalité du golfe Normand Breton.

PARTENAIRES TECHNIQUES :

IFREMER (LERN Port en Bessin)

Agence des aires marines protégées (Mission de Granville)

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    HLiN : Huîtres du Littoral Normand

    Ponte, dispersion, recrutement et colonisation des huîtres sauvages sur l’Ouest Cotentin : un réseau de suivi pour le littoral normand. Étude de cas 2013.

    S. Pien, F. Maheux, K. Dedieu, R. Le Gendre, B. Simon, T. Gauquelin. 2015.

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