Les larves d’oursins : un outil d’évaluation de la qualité de l’eau

Publié le 5 septembre 2009 | Mer & Littoral, Nos travaux, Ressources documentaires |

Les outils d’évaluation de la qualité d’une eau de mer sont très restreints. L’analyse chimique des molécules ne peut ni traduire la qualité biologique globale ni montrer les interactions entre les polluants. L’utilisation des larves est relativement ancienne mais les travaux effectués par le SMEL pour maitriser l’élevage d’oursin en circuit fermé permettent d’envisager des perspectives prometteuses pour cette technique.

l’oursin violet, Paracentrotus lividus (@SMEL)

l’oursin violet, Paracentrotus lividus (@SMEL)

L’obtention de géniteurs de qualité est indispensable

Déjà à la fin du 19ième siècle des chercheurs avaient démontré l’effet de certains polluants sur le développement des larves d’oursins. Les études du XXème siècle se sont heurtées à l’hétérogénéité des géniteurs et à la non-reproductibilité des expérimentations. Les travaux du SMEL ont permis de maîtriser l’élevage de cet échinoderme et notamment la phase de conditionnement des géniteurs. Grâce à cette technique, nous disposons toute l’année de géniteurs de grande qualité.

La standardisation de la technique permet d’envisager une utilisation en routine

L’autre problème était de pouvoir comparer les résultats obtenus à différentes périodes de l’année. Avec la validation de chaque test par des témoins (eau de mer de référence pour un développement normal et eau de mer contaminée par une dose de cuivre connue), il est maintenant possible de comparer des résultats sur le long terme.

Un suivi mensuel pour tester la faisabilité de la méthode

Durant 2 ans, des prélèvements mensuels ont été réalisés sur la côte Ouest (4 points) et Est du Cotentin (3 points) dont certains en sortie de havre (faible salinité) ou en estuaire (très faible salinité). Les moyennes des longueurs des spicules (parties calcaires des bras) des larves de 4 jours permettent d’évaluer la qualité de l’eau. Les résultats montrent la faisabilité et la pertinence de cette technique.

 

Ces résultats ont fait l’objet d’une publication dans une revue scientifique : « Standardisation du développement larvaire de l’oursin, Paracentrotus lividus, pour l’évaluation de la qualité d’une eau de mer »

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